"Le management peut-il réenchanter le monde du travail ?"

Publié le par Solidarité , Paix et Développement

Dans les années 50 ou du moins dans notre souvenir les salariés évoluaient dans des entreprises clairement hiérarchisées, tayloriennes, bureaucratiques et leur travail leur assurait une certaine sécurité sociale. Et quand des conflits éclataient les rapports de force étaient clairs. Dans les années 80, malgré les crises économique et l’apparition du chômage de masse, on parlait encore d’épanouissement au travail et des grandes entreprises comme L’Oréal par exemple prônaient l’écoute des salariés, salariés qui ; pensaient-ils, leur apportaient le vent frais de l’extérieur, une relation au monde réel.

 

Le « nouvel esprit du capitalisme » est passé par là. Et le néo taylorisme a parfois semblé s’affranchir des règles du jeu social normal, accentuant la pression sur tous les acteurs du monde du travail. Un petit rappel de ce qui se fait de pire comme discours managérial, les paroles de Didier Lombard PDG de France Telecom lors de ses vœux aux cadres en 2004 : « il s’agit de virer un certain nombre d’ingénieurs : on va leur faire comprendre que l’entreprise est en guerre et que dans toute guerre il y a des morts ». La suite a prouvé que la figure de style avait débouchée sur une réalitée tragique et France télécom est devenu le contre exemple absolu en matière de gestion des ressources humaines, et tout simplement de respect des individus.

 

Dans le même temps, depuis le début des années 2000 en fait, le thème de la souffrance est monté en puissance au point de devenir un élément central du discours sur le travail, de la sociologie du travail. Une sociologie qui scrute les risques psychosociaux (ce qui recouvre dépressions, tentatives de suicide et suicide ) mais aussi le désengagement de plus en plus massif des salariés vis-à-vis de leur vie professionnelle. Parallèlement la judiciarisation des conflits au travail se confirme d’années en années : tant pour les recours aux prud’hommes que devant la justice pénale. Les salariés obtiennent gain de cause d’en plus de 70% des cas.

 

Le néo taylorisme et les théories managériales sont ils responsables de ces tensions accrues dans le monde du travail ? Constituent-ils des réponses erronées aux mutations de l’économie, à la mondialisation qui est encore et plus que jamais au cœur des débats économiques et politiques ? Où puiser des ressources et des idées pour réenchanter le travail ? Et réanchanter le travail : cette idée a-t-elle encore un sens aujourd’hui ?

 

Source : France Culture

 

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M
<br /> Oui, le management peut réenchanter le travail<br /> <br /> <br /> Cela demande un changement de paradigme et un nouveau mode de gouvernance simple ,efficace, pragmatique comme l'est l'holacratie : www.holacracie.com<br />
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